Exploiter ses droits à bâtir à la retraite

Vos enfants sont partis. La maison est devenue trop grande et vous songez à la vendre pour vous installer en ville dans un appartement de plain-pied ? Pourquoi pas ? Mais sachez qu’il existe peut-être une alternative simple à cet exil forcé : profiter des droits à bâtir encore existant sur votre parcelle pour construire un « nid à sénior » au rez-de-chaussée de la maison, ou une annexe dans le jardin.

De quoi parle-t-on ? Selon la zone dans laquelle votre parcelle se trouve, le règlement de construction autorise la construction d’une habitation dont la surface de construction ou la surface habitable ne doit (c’est un exemple) pas dépasser 25% ou 30% de la surface de la parcelle. Ce sont les coefficients d’occupation ou d’utilisation du sol. Le règlement prévoit souvent qu’on peut construire une habitation plus grande que celle déjà implantée et comportant deux logements ou plus. C’est cette possibilité qu’il s’agit de mettre en œuvre.

Cela permet d’exploiter la surface encore disponible et d’aménager une extension de la maison en rez-de-chaussée, ou un petit pavillon au fond du jardin, de plain-pied, avec tous les avantages d’une construction neuve, sans quitter son quartier ou son village. On peut construire une habitation à son goût, selon ses besoins (sans obstacles, avec une chambre pour les petits enfants en visite, etc.), avec des frais réduits (pas besoin de payer le terrain : il est déjà disponible) et ensuite louer la maison (ou les étages supérieurs) à une jeune famille ou à ses propres enfants. Si on en profite pour bien isoler la maison ou construire selon des critères Minergie, on peut même obtenir un bonus supplémentaire de 5% dans le calcul des coefficients d’occupation ou d’utilisation du sol (canton de Vaud).

Ça vaut la peine en tous les cas de consulter un-e expert-e en estimation immobilière dans votre région, qui saura vous conseiller, en toute objectivité.

Fabiène Gogniat Loos, Experte en estimation immobilière brevetée, Yverdon-les-Bains